L’épisiotomie : une pratique qu’il faut considérablement réduire.
L’épisiotomie est une pratique qui fait souvent parler d’elle dans les médias.
Pourquoi est-elle pratiquée ? Pourquoi fait-elle débat ?
L’épisiotomie, qu’est-ce que c’est ?
L’épisiotomie correspond à une incision (coupure) de la partie extérieure du vagin, en diagonale sur 3 à 4 centimètres.
Pourquoi fait-on des épisiotomies ?
Elle est pratiquée lors de l’accouchement quand l’ouverture du vagin est considérée comme trop petite pour la sortie du bébé, ou si la femme a un anus trop proche du vagin.
L’épisiotomie n’est pas un acte chirurgical anodin : si elle peut permettre à un accouchement de bien se dérouler, elle comporte aussi de nombreux risques pour la mère comme :
- l’augmentation de la douleur ressentie pendant et après l’accouchement,
- des infections,
- le développement d’abcès (boule de pus à la surface),
- des difficultés pour se retenir d’uriner ou de déféquer,
- des douleurs pendant les rapports sexuels,
- des déchirures au niveau de l’extérieur du vagin.
Pourquoi l’épisiotomie fait-elle débat ?
Aujourd’hui en France, 20% des femmes qui accouchent reçoivent une épisiotomie.
Selon les maternités en France, ce taux varie de 0,5% (à Besançon) mais dépasse les 50 % dans une quarantaine d’établissements, jusqu’à atteindre dans certains endroits les 65%.
Pourtant, dès 1996, l’OMS a déclaré que 10% était un taux « normal » d’épisiotomie. Les taux au-delà de 30% sont réputés « non justifiables ».
Enfin, si l’épisiotomie est justifiée médicalement, elle peut permettre d’éviter des déchirures importantes au niveau du bassin et/ou de la vulve. Mais si l’épisiotomie n’est pas justifiée médicalement, la maman risque d’avoir des complications par la suite sans bénéfice pour sa santé ou celle de son bébé.